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Le parcours du combattant de l'asperger en recherche d'emploi dans le milieu ordinaire.

ce qu'on en dit sur le net

A l'emploi Autisme Asperger

 

Asperger Aide

 

HANDISUP

 

un aspi/tdah ne répond pas entièrement au descriptif que l'on fait des aspergers.

mon fiston n'est ni méticuleux,ni précis. Face à une tâche répétitive, à un discours trop long, son déficit d'attention l'empêche de persévérer dans le travail ou l'écoute.

Par contre il s'en sort mieux sur le plan social. Il n'aura pas besoin qu'on insiste pour faire une pause ou prendre un café. Son impulsivité liée au tdah l'amène à prendre des "initiatives" qui lui permettent d'entrer en contact plus facilement. Il aime avoir affaire à de nouvelles personnes et manifeste une grande curiosité pour tout ce qu'il ne connaît pas. Ce qui l'amène à faire de nouvelles expériences.Il aime savoir à quoi s'attendre, car il peut être désarçonné par la nouveauté, mais il sait de plus en plus utiliser les expériences précédentes pour trouver la solution. J'ai toujours essayé d'élargir ses centres d'intérêt et de lui permettre de connaître concrêtement ce qu'il avait du mal à se représenter.

sur le site de l’AGEFIPH la procédure.

 

 

1 : déposer à la MDPH une demande de :

  • Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé ou RQTH ou encore TH dans le langage des professionnels de la MDPH

  • avec demande d’orientation professionnelle : en effet si la personne a besoin d’une formation adaptée, il vaudra mieux présenter les deux demandes en même temps pour éviter de doubler les délais d’obtention de la décision utile.

Bon à savoir :

Pour un aspie (ou plutôt pour sa famille), il faudra faire attention à remplir correctement dans le dossier le cadre « projet de vie. Cette partie du dossier MDPH est trop souvent négligée mais elle a une grande utilité. Permettre de comprendre la demande de la PH (personne en situation de handicap). Il y a bien souvent un doute chez les personnes chargées d’instruire la demande d’orientation professionnelle sur sa « faisabilité ». C’est particulièrement vrai pour les personnes qui relèvent d’un trouble du spectre autistique. Pour que cela fonctionne, il faut que l’argumentaire soit étayé. Démontrer le pourquoi du comment de la demande, témoignera d’une réflexion sérieuse qui permet d’en comprendre l’optimisme « raisonnable ». En effet une demande d’orientation en ESAT, sera acceptée beaucoup plus facilement qu’un emploi en « milieu ordinaire ».

Quand les familles constatent que leur enfant évolue, les professionnels eux n’ont pas cette perspective. Ils n’envisagent jamais que « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » Autrement dit, c’est en mettant la personne en situation de faire, qu’elle deviendra opérationnelle. Car le temps n’a pas la même dimension pour un aspie : hier dans l’incapacité de faire certaines tâches, il le deviendra demain pour peu qu’il en ait envie (il est rare que ce ne soit pas le cas) et qu’il soit bien accompagné.

Mon témoignage :

Mon fils n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait faire sur le plan professionnel. Difficile en effet quand on cumule une impossibilité neurologique à se représenter ce qu’on n’a pas vécu et qu’on a un niveau scolaire de seconde.

Dans son parcours Greta, il a au moins appris une chose : les tâches demandées sont à sa portée, variées, et supposent un contact avec autrui ce qu’il apprécie. Il va falloir qu’il soit en mesure d’accélérer sa vitesse de travail et d’interagir davantage avec autrui. Aïe !. C’est bien là que la MDPH « tique ». Je téléphone : j’explique qu’il aime le contact et que tous les aspies ne sont pas des clones. Bref on accepte son orientation professionnelle en CRP pour y faire une formation d’agent polyvalent de restauration. J’ai appris ensuite que cette orientation pouvait encore être remise en cause. Pendant les trois premiers mois de sa formation, remise à niveau et une journée par semaine de pratique. A l'issue, la MDPH fait le point avec le professeur et constate que sur le plan pratique,il  rencontre des difficultés. La MDPH estime qu'il ne doit pas poursuivre sa formation. L'enseignant du CRP va la convaincre du contraire. Par la suite ce dernier allait me dire qu'il n'avait jamais vu quelqu'un progresser aussi vite ! C'est bien là qu'on se rend compte qu'utiliser les critères de la norme pour évaluer nos jeunes est... inadapté ! En arrière plan, la représentation que les professionnels ont de l'autisme classique, nuit à une correcte appréciation des compétences des aspergers. Ils sont très différents et nécessiteraient un véritable travail au "cas par cas".

2) l’inscription à pôle emploi

 

Elle est obligatoire et comme désormais tout passe par internet, il vous faudra sauf si votre enfant est féru d’informatique ce qui n’est pas rare, le lui faire faire* et ne pas le lâcher tant qu’il n’aura pas pris l’habitude de se servir de cet outil.

 

à l’âge adulte, la bonne posture des parents c’est « l’accompagnement », un exercice difficile qui combine « laisser faire » et « soutien », un soutien qui n’est pas toujours bien accepté. Sur ce plan, il n’y a pas de recette : le résultat est fonction de la qualité de la relation, de la motivation du jeune, et d’un subtil dosage de votre intervention « entre laisser faire et rappel à bon escient et au bon moment des démarches à faire ». Acceptez ses reproches et expliquez lui votre point de vue, sans utiliser des termes à bannir du style : « tu seras incapable de.. », mais plutôt « tu arriveras à ». Compliqué !. D’ailleurs si c’était si simple, le spécialiste qui s’occupe de mon fils, ne nous aurait pas demandé notre avis de parents sur la question.

 

mon témoignage : pour mon fiston cela a pris du temps avant qu’il prenne l’habitude tous les mois de confirmer son inscription et qu’il prenne régulièrement connaissance des offres d’emploi qui arrivent dans sa messagerie. Mais si je me suis installée à côté de lui pendant qu’il procédait aux démarches indispensables, je n’ai JAMAIS fait à sa place. Et quand il me reprochait mon intervention – ce qui n’a pas manqué d’arriver – je lui ai systématiquement répondu : quand je verrai que tu te prends en charge, je n’interviendrai plus : un bon moyen pour lui de prendre conscience des progrès réalisés et d’avoir envie d’en faire d’autres….

Rendez-vous à pôle emploi 

:

Toutes les démarches ne se font pas sur internet, il faut une fois par trimestre honorer un RV avec un conseiller. C’est la plus grande difficulté qui guette nos jeunes. Car il leur faut pas mal d’entraînement avant d’être capable de le gérer seul.

Et à ce stade, plus personne ne veut que vous interveniez  !

mon témoignage :

c’est là qu’un joab coach prend toute son utilité. Des parents ont aidé le spécialiste de nos enfants, parfaitement convaincu de son utilité, à monter un projet qui a fini par être financé.

mais le joab coach s’est vite rendu compte d’un obstacle de taille : les entreprises de restauration ne veulent pas de sa présence sur place pour aider mon fiston. Car bien entendu ce qui ne va pas est vite repéré par ce professionnel. Mais pas que par lui. Nos jeunes en sont aussi capables même s’ils ont du mal à s’expliquer.

Ce bémol mis à part, pour toutes les démarches sa présence est facilitatrice car si cet accompagnement est adapté, le jeune est de plus en plus autonome au fur et à mesure des participations, aux forum emploi et des rencontres avec des employeurs potentiels.

3) Cap emploi

je vous renvoie au site de l’AGEFIPH pour en savoir plus mais pour les personnes aspies, il est clair que cela ne fait pas vraiment  l’affaire.

Cap Emploi regroupe sous cette désignation un service spécifique pour les personnes handicapées confié à une association à l’issue d’un appel à projet. Celui-ci est renouvelé périodiquement mais dans mon département, c’est régulièrement la même association qui l’emporte.

Outre le fait que les conseillers de Cap Emploi n'ont pas la moindre connaissance du syndrome d'asperger, il semble que ceux-ci ne disposent pas non plus du temps nécessaire pour un accompagnement adapté.

mon témoignage :

Cap Emploi est associé au projet de joab coach monté dans mon département. Pour des raisons que chacun comprendra, je n'en fournirai pas les coordonnées : c’est au spécialiste en charge du projet qu’il appartient de communiquer sur le projet qu’il porte comme il est de sa responsabilité de désigner les jeunes qui y participeront : il faut bien entendu que ceux-ci disposent d'un minimun d’atouts  permettant d’envisager l’utilité de cet accompagnement car le nombre de places est limité par les financements.

Mais je me demande à quoi Cap Emploi nous sert :  il nous explique qu’il connaît les entreprises qui ont une véritable ouverture sur le handicap mais pour ma part j’attends toujours de voir son apport sur ce plan. Aucun des jeunes entrés dans le dispositif n'a trouvé d'emploi par le biais de Cap Emploi.

Les jeunes qui y parviennent, le font généralement grâce aux relations de leurs parents : certains les font entrer dans leur entreprise, d’autres arrivent à leur obtenir des emplois d’avenir. Quant à mon fils, malgré son CAP, il fait tous les forum emploi de son département. De forum en forum, il se montre de plus en plus à l’aise. (c’est déjà pas mal). Je n'ai pas la chance d’avoir des relations dans le milieu de la restauration, et donc pas les moyens de lui donner le coup de pouce nécessaire. Car dans ce milieu, le bouche à oreille et les connaissances qu’on en a,  sont le meilleur sésame pour obtenir un emploi déclaré.

Face à cela, Pôle Emploi – pôle emploi pas cap emploi – l’a fait entrer dans un dispositif de recherche emploi qui cumule formation aux démarches et rencontre avec des employeurs déjà prêts à recruter des personnes en difficultés. 

4) un dispositif financier d’aide à l’emploi pour les employeurs

l’agefiph n’intervient que dans le secteur privé. Quand l’employeur est public, il faut faire intervenir le FIPHFP. 

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